Vous estimez-vous heureux de savoir lire et écrire ? Certains ne voient en cela rien d’extraordinaire, et pourtant la lecture et l’écriture constituent la base même de l’apprentissage. Ne pas savoir lire, c’est passer à côté d’une fabuleuse mine de connaissances.

Pendant des siècles, les aveugles n’ont pas pu lire et il a fallu attendre le XIXe siècle pour que cela change…

L’invention de Louis Braille

Leur triste sort poussa un jeune surdoué, devenu aveugle pendant son enfance, à inventer une méthode de communication qui allait changer sa vie et celle de millions de personnes…

Cet inventeur, c’est Louis Braille !

Il propose en guise d’alphabet, des caractères en relief composés de six points maximum inscrits dans un rectangle constitué de deux colonnes.

Chaque combinaison de points correspond à une lettre ou bien un symbole (comme un signe de ponctuation par exemple).

Un système universel et adaptatif

Ce système sert d’alphabet (braille intégral), de sténographie (braille abrégé) et d’écriture mathématique mais également de partition musicale.

En s’adaptant à toutes les langues, il affirme sans conteste son universalité. En effet, le braille est utilisé dans le monde entier, y compris dans des pays dont la langue est très éloignée des langues latines (pays arabes, Chine, notamment).

Dans toutes les langues utilisant l’alphabet latin, les caractères du braille sont strictement identiques. Pour ce qui est des lettres spécifiques (par exemple l’alphabet cyrillique) ou des autres symboles (sinogrammes, idéogrammes,….), chaque groupe de pays utilisant la même langue a aménagé le système selon ses propres critères.

Apprentissage du braille

En France, il existe plusieurs établissements pour que les malvoyants et non voyants apprennent le braille (INJA à Paris pour les enfants, AVH pour les adultes,…). Les étudiants y apprennent le braille en lui-même mais également l’utilisation de tous les outils s’appuyant sur celui-ci comme par exemple un clavier informatique spécifique.

Par ailleurs, il existe également des méthodes d’apprentissage pour les voyants dans certains centres de formation spécifiques (CRP). Cela passe par des pratiques différentes, notamment par une lecture visuelle et non tactile de l’écriture braille (l’on apprend à lire les agencements de points comme des lettres et à écrire/taper en braille).

Cela est souvent nécessaire pour les personnes désirant intervenir en formation auprès de personnes déficientes visuelles. J’ai moi-même pu vivre cette expérience en 2015 en tant que formatrice de français dans un de ces CRP.

Quel avenir pour le braille ?

Les inconvénients du braille à l’heure de l’immédiateté et de la rapidité se font ressentir car, comme tout apprentissage, celui-ci demande du temps et de la persévérance.

Le monde de la formation fait sans cesse des propositions adaptées aux besoins de tous avec le souci d’aider le public à mieux comprendre les personnes en situation de handicap et de mieux appréhender leur univers. Ceci afin de faciliter leur intégration (sociale et professionnelle) et leur accès à l’autonomie.

Partout des initiatives continuent à s’opérer pour offrir une meilleure accessibilité : plans tactiles à l’étude selon les avancées technologiques, pour se repérer dans les transports, appareils numériques adaptés en constante évolution, transcription d’œuvres artistiques dans les lieux culturels….

ALORS :
que vous soyez voyants, malvoyants ou non voyants,
n’hésitez pas à vous lancer dans cette aventure qui ne fera qu’enrichir votre vie intellectuelle et relationnelle !