All I want for Christmas is ….. A GOOD BOOK IN ENGLISH!
Le premier livre en anglais que j’ai lu est une version simplifiée de Jane Eyre de Charlotte Brontë. J’avais 13 ou 14 ans. Ce n’était qu’un début …
Voici quelques conseils si vous décidez de lire en anglais pour faciliter votre apprentissage :
Première recommandation : la lecture doit rester un plaisir, donc, choisissez selon vos intérêts. Si vous aimez cuisiner, pourquoi pas commencer par un livre de recettes ? Si vous aimez la mode, il est possible de trouver Vogue ou Vanity Fair en anglais. Si vous aimez les BD, lisez les comics, Spiderman en version originale par exemple. Si vous aimez suivre l’actualité, lisez les titres de journaux en français, puis, faites un repérage dans les journaux anglophones (The Guardian pour la Grande-Bretagne, le New York Times ou le Washington Post pour les États-Unis).
Deuxième recommandation : choisissez pour commencer des textes courts, il existe dans la littérature anglophone une tradition pour les nouvelles : en anglais on les appelle les short stories (Celles de William Boyd – The Destiny of Nathalie X and Other Stories – sont pleines d’humour). Ce n’est pas une bonne idée de commencer par Moby Dick, de Herman Melville, un roman de plus de 700 pages, sauf si on est spécialiste des cétacés !
Il y a aussi les romans policiers, parmi lesquels figurent les grands classiques d’Agatha Christie (avec le détective Hercule Poirot) ou encore de Conan Doyle (avec le détective Sherlock Holmes). Et les romans d’espionnage dont l’auteur le plus brillant d’entre tous dans ce genre est John le Carré (Un espion venu du froid).
Si l’histoire vous intéresse, ne manquez pas les discours de Winston Churchill qui avait une plume remarquable. C’est lui qui, en pleine guerre froide, a inventé l’expression « Le rideau de fer » (« The iron curtain »).
Si les voyages vous intéressent, il y a les récits de voyage, comme ceux de Bill Bryson, avec une touche humoristique (Notes from a Small Island, par exemple)
En général les mémoires et les biographies sont une excellente façon d’aborder plusieurs domaines. Vous pouvez lire la biographie d’Elon Musk et décoder les arcanes de la modernité ou explorer les coulisses d’Hollywood avec les biographies des grands réalisateurs ou actrices/acteurs hollywoodiens. Les mémoires de David Niven « The Moon’s a Ballon » est un modèle du genre, un livre si pétillant qu’on a l’impression que des bulles de champagne s’en échappent quand on l’ouvre.
Pourquoi lire en anglais ?
Même dans sa langue maternelle, on lit pour voyager vers d’autres temps, d’autres lieux… Quand on lit en anglais, cette impression est décuplée car la littérature anglophone a ceci de particulier qu’elle couvre plusieurs pays, de la Grande-Bretagne à la Nouvelle Zélande, en passant par les États-Unis. S’y ajoute l’émergence récente de la littérature africaine (la voix de la Nigériane Chimamanda Adichie est singulière).
On lit pour augmenter son vocabulaire, quel que soit son niveau. De préférence, on note les nouveaux mots car cela aide à mémoriser. Même en français, qui est ma langue maternelle, il m’arrive de trouver des mots inconnus (décoder Michel Houellebecq est un vrai défi parfois !)
On lit pour assimiler des structures ou des tournures idiomatiques (présentes dans certains dialogues).
On lit pour acquérir des connaissances sur l’autre culture (pour comprendre le Brexit, lisez Middle England de Jonathan Coe)
Vous allez protester et me dire que vous n’avez pas le niveau pour lire en anglais…
Mais il y a des solutions :
Plusieurs éditeurs, dont la prestigieuse maison d’édition Penguin proposent des lectures simplifiées, comme le Jane Eyre de mon adolescence. En anglais, on les appelle les graded readers, et les niveaux vont de 1 à 7. Les ouvrages proposés sont très variés. D’autres éditeurs (dont Folio) proposent des versions bilingues, cela va d’Alice aux Pays des Merveilles de Lewis Caroll au Vieil Homme et la mer d’Ernest Hemingway.
Une autre stratégie : beaucoup de films sont des adaptations. Quand vous avez regardé The Great Gatsby (il y a deux versions au cinéma), vous connaissez déjà l’histoire, et vous pouvez alors lire le grand roman de Francis Scott Fizgerald. Beaucoup d’ouvrages simplifiés ont une version audio, ce qui permet d’améliorer aussi sa compréhension orale. Plus proche de nous, il y a Charlie et la chocolaterie, d’après un ouvrage de Roald Dahl. C’est pareil pour les contes de fée. Tout le monde connait l’histoire de Blanche Neige et les sept nains. Une fois qu’on a vu le merveilleux film de Disney, il est plus facile de lire le conte.
Pour trouver les lectures simplifiées et les éditions bilingues, vous pouvez bien sûr commander par Internet mais si vous habitez Paris, il y a deux grandes librairies anglophones, toutes les deux situées Rue de Rivoli : WH Smith (livres, journaux, magazines, graded readers, etc…) et Galignani (livres d’art et littérature). J’adore y flâner et faire mon choix.
Pour apprendre, tous les moyens sont bons : écouter des chansons et lire les paroles (Bob Dylan est un vrai défi !), voir les films et les séries anglaises ou américaines (si vous comprenez Succession sans les sous-titres, toutes mes félicitations !), et lire ce qui vous plaît.
Comme dirait Shakespeare, AS YOU LIKE IT!